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Nos Anciennes informations :
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(2024) Bonne santé... si tu peux la payer !
(+ Notre Comparatif Complémentaires Santé Retraités 2024)
A partir de 2020, nous n'avions pas pu obtenir les renseignements pour mettre à jour notre comparatif des couvertures de santé. En ce début d’année 2024, c’est chose faite, ce comparatif est mis à jour.
C’est bien la carte bleue qui fait office de carte vitale en matière de santé.
Le gouvernement poursuit le désengagement de la sécu, régime de base, qui progressivement devient le complémentaire, avec peut-être l’objectif de sa disparition aux profits d’assurances, car cet argent qui échappe aux actionnaires reste pour eux intolérable !
La situation en ce début d’année est à une hausse importante des cotisations de la plupart des complémentaires, avec parfois une baisse des prestations ou modification de contrats.
La plupart, même celles couvrant les salariés en activité de l’entreprise, dont celle d’ArianeGroup (ex-SNPE à St Médard)*, font état de déséquilibre et annoncent cela, pour ce début d’année, ou dans les mois qui vont suivre (avec renégociation des contrats).
*Sur le contrat Humanis ArianeGroup : Mise à jour du 20 mai 2024 : "Forte hausse des cotisations pour les retraité-e-s !" en cliquant ici.)
Nouvelle mise a jour du 1er Juillet 2024 : Hause de la cotisation des retraités de 18,87% (!) au 1er juillet 2024 portant la cotisation de 102,40 € à 121,72 € pour l'ex-salarié et de 107,42 € à 126,74 € pour le conjoint.
Notre comparatif 2024 est modifié pour en tenir compte.
Une nouvelle hausse est en plus programmée pour le 1er janvier 2025.
D’ores et déjà, plusieurs complémentaires, dont de celles qui sont dans notre comparatif, annoncent des hausses de + 10% des cotisations, et parfois plus en ce début d’année, et d’autres en prévoient pour les mois qui suivent. C’est une situation intolérable.
En matière de complémentaire santé, et face aux ravages des gouvernements, nous ne pouvons juger qu’année après année, sans vision de la suivante.
Pour ce qui concerne les contrats Pavillon, comme Myriade, la hausse a pu être contenue après discussions à 5,4% (soit hausse PMSS décidée par le gouvernement) cette année, mais tout cela n’augure rien de bon pour la suite. Sans action populaire, sans mobilisation de tous sur ce terrain, le pire pourrait être… Avenir ?
Les éléments avancés pour ces hausses, sont en grande partie les suivants :
- Baisse des remboursements dentaires à partir du 1er octobre 2023. Hausse du ticket modérateur sur le dentaire.
- Toutes les consultations des médecins revalorisées de 1,50€ ; Celle du généraliste est passée de 25€ à 26,50€.
- Prise en charge des patients à domicile avec, notamment, l’augmentation de 10% de l’indemnité forfaitaire de déplacement.
- Frais de la réforme 100% Santé et son évolution (dont nous avions dit depuis le début, qu’annoncée « gratuite » par le gouvernement, elle était, de fait, payée par les assurés et surtout pas par les profits faits sur la santé et les médicaments). Etc…
Lors de son passage TV, Macron a donné aussi feu vert au doublement des franchises sur chaque boîte de médicament remboursée et acte paramédical (qui passerait de 0,5 à 1 euro) et probablement la participation sur la consultation (qui passerait de 1 à 2 euros).
Avec sa façon à lui de nous balancer que: «Nous consommons trop de médecine », sans référence à la santé des citoyens. C’est vrai qu'on doit confondre les médicaments avec des chamallows !
Pour lui, cette nouvelle hausse « n’est pas terrible » (sic). L'égalité face à l’accès aux soins pour tous est bafouée. Il feint d’ignorer que par exemple 1 € par boite n'a pas la même valeur pour lui-même et les très riches (pour eux c'est rien en effet), que, par exemple, pour des salariés ou retraités, certains n’arrivant déjà pas à finir le mois.
A cela s’ajoute des médicaments qui ne sont plus remboursés, des urgences qui ne peuvent plus faire les urgences, les difficultés à retrouver un médecin, ainsi que les dépassements d’honoraires qui rendent l’accès aux soins difficile, ou impossible à certains, une santé à plusieurs vitesses, loin de la devise d’égalité gravée sur le fronton des mairies.
En tout état de cause, cela se paye aussi par des complémentaires santé qui ont pris une proportion gigantesque dans les dépenses mensuelles, dans notre pouvoir d’achat.
Dans ce tableau sinistre, bien que personne n’en parle trop, les retraités sont parmi les premières victimes. Lorsqu’un salarié part à la retraite, terminé la prise en charge (souvent de moitié) du contrat par l’entreprise, il subit alors la triple peine :
- Baisse drastique de son revenu
- Cotisations santé en très forte augmentation
- Plus aucune prise en charge
D’où une facture plus que salée, qui le pénalise gravement.
Notre jugement à nous tient compte de l’évolution des pensions retraites, moyens pour vivre des retraités par rapport à l’inflation et la hausse des tarifs des cotisations, bien en dessous de la hausse des cotisations dans la plupart des cas.
Mais pas pour ceux qui dirigent, qui, eux, s’en moquent, au point même d’avoir taxé les retraites en plus !
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(2019) La carte vitale, c'est la carte bleue !
(+ Notre Comparatif Complémentaires Santé Retraités 2019)
La saté est toujours plus chère. Elle prend de plus en plus de place dans le pouvoir d’achat, enn particulier celui des retraités, qui ne cesse d’être amputé.
L’année dernière, ils ont augmenté le forfait hospitalier. Cette année, c’est la participation aux actes médicaux supérieurs à 120€ qui passe de 18€ à 24€.
La Mutualité Française dénonce cette mesure qui va entrainer une hausse des cotisations. Elle fait remarquer que cela concerne des patients qui subissent des actes lourds et des restes à charge plus importants que la moyenne. Mais rien n’y fait. Notre santé, n’est pas leur problème !
Voici notre comparatif pour 2019. Ce comparatif concerne 3 contrats d’entreprise à la retraite (Verspieren, Safran Santé, ArianeGroup) et 3 contrats mutualistes proposés aux retraités (Un Myriade, et deux Pavillon Prévoyance que nous avons signé avec le Pavillon Mutualité). Comme chaque année nous avons traduit les remboursements dans un langage commun :
Avec la création d’ArianeGroup, un nouveau contrat santé a vu le jour (géré par Humanis). Peuvent y adhérer les retraités qui ont pris leur retraite à compter du 01.10.17 (à condition d’avoir conservé le contrat en préretraite) et préretraite à compter du 01.07.16. Ce contrat bénéficie de 5€ de réduction pour l’ouvrant droit, grâce au fonds de réserve, pour 3 ans. Il existe 2 options (voir tarifs dans le lexique de notre comparatif).
Ceux qui ont quitté Herakles avant ces dates restent (sans obligation) au con-trat santé Safran (géré par harmonie), mais la direction refuse qu’ils puissent entrer dans le contrat Arianegroup !
Enfin, les dépassements d’honoraires, continuent de plus belle ! Les rembour-sements sont différents selon que le médecin soit adhérent OPTAM (rempla-çant du CAS) ou pas. La plupart, sinon tous, ne le sont pas, cela se traduit par des restes à payer importants en particulier en chirurgie !
En 2018, le renoncement aux soins pour raison financière atteint plus d’un quart de nos concitoyens de France. Parmi les différents obstacles expliquant cette situation de plus en plus préoccupante, les dépassements d’honoraires médicaux sont en première ligne, avec les franchises diverses.
Ces dépassements d’honoraires très rares avant 1980, sont en augmentation depuis, malgré les promesses prétendant les supprimer, les limiter, etc… Ils concernent des actes lourds (interventions chirurgicales et endoscopiques avec anesthésie générale et bilan anatomo-pathologique par exemple) et pratiques plus anodines (radiographies, bilans gynéco, etc.).
Notre syndicat SUD de la Poudrerie est adhérent au collectif "Santé Pour Tous" de Gironde. Ce collectif mène une lutte de tous les instants contre ces dépassements d'honoraires. Des manifestations (et diverses démarches) sont régulièrement organisées devant les cliniques et autres lieux de santé pour combattre cela.
Une pétition a aussi été mise en ligne :
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Nos Archives : La loi Touraine
La motivation annoncée par cette loi est de faire baisser les dépassements d’honoraires. Qui ne partagerait pas ?
C’est aussi un combat que nous menons, et que mène le COSS 33 (regroupement de personnes, de syndicats, de médecins hostiles aux dépassements) qui organise régulièrement des actions dont des manifestations devant certaines cliniques.
Mais, au lieu d’interdire ou de limiter les dépassements, cette loi n’impose rien aux médecins qui usent et abusent des dépassements, elle impose par contre la limitation des remboursements des médecins non signataires du CAS ou, depuis peu, OPTAM.
Que dit cette loi ? Le remboursement des médecins qui n’ont pas signé le contrat d’accès aux soins (CAS ou OPTAM) doit-être limité à 200%. La prise en charge des médecins qui n’ont pas signé le CAS (ou OPTAM) doit être inférieure à 20% à celle des signataires. Les remboursements optiques doivent êtres limités à un remboursement tous les 2 ans (sauf justification médicale) en décomposant la monture et les verres. Plafond de 470 € pour une paire à verres simples, 750 € pour verres complexes, et 150 € pour la monture.
Diminuer les remboursements des patients devait donc, selon Touraine, responsabiliser les médecins qui, d’eux-mêmes, la main sur le cœur, allaient ramener leurs tarifications à un niveau plus raisonnable. Or, ceux-ci, s’abstiennent pour l’heure de signer ce CAS (ou OPTAM) qui n’est pas obligatoire, et, la répercussion visible de la loi est de faire payer le malade à la place de la mutuelle !
Le Médecin est-il signataire du CAS ou OPTAM ?