Grâce au mouvement Gilets jaunes, un retraité seul, jusqu'à 2000 €, n’aura plus la hausse CSG. C’est à mettre à l’actif de la lutte à laquelle nous participons, surprenante à bien des égards, mais clairement contre l’injustice sociale que nous subissons.
Pour autant, Macron n’a pas annulé sa taxe sur les petites retraites. Son annonce est volontairement trompeuse. Il avait déjà fait le coup lors de l’instauration de cette taxe en parlant de pensions à partir de 1200 € concernées, alors que des retraités, même avec 800 € par mois ont été taxés !
Rebelotte. Cette fois il parle de 2000 €. Mais la hausse CSG ne s’applique pas suivant le montant de la retraite, mais du revenu fiscal de référence. Pour un couple retraités, ou dont l’un est salarié, et l’autre retraité, la taxation est maintenue pour des retraites largement inférieures à 2000 €.
En fait, le gouvernement avoue, que, jusqu’ici, cette taxe frappait y compris de très très bas revenus, alors que le parvenu qui sert de président disait que « c’était les plus aisés des plus aisés qui payaient » (sic) selon sa formulation exacte, dite devant des millions de téléspectateurs !
Au 1.01.19, près d’un retraité-e sur trois continuera à payer le taux maximum :
--> Le célibataire au revenu fiscal total de plus de 22580 € (net mensuel 2019 € à 60 ans, 2125 € à 65 ans si abattement fiscal)
--> Le couple ayant plus de 34636 € à 2 (net mensuel 3097 € à 2 ayant 60 ans, 3522 € à 65 ans si 2 abattements fiscaux).
L’abattement fiscal est censé aider les personnes à faibles revenus. Il est en parti récupéré par cette mesure CSG !
Les services fiscaux ne constateront le revenu fiscal que lors des déclarations : la hausse CSG continuera d’être payée et sera éventuellement remboursée au 1er juillet.
ESCROQUERIE POUR TOUS !
Certes, le gouvernement cherche à diviser les retraités entre eux, et avec les actifs, comme c’est de coutume. Mais cette taxe est une escroquerie pour tous, quel que soit le montant de notre retraite. Tout le monde a cotisé proportionnellement à son salaire, certains à 2 complémentaires. C’est un vol pur et simple que de maintenir cette taxe, même en modifiant le niveau pour y échapper.
Redisons-le: la pension retraite n'est pas une prestation, un don de l'Etat, c’est le résultat de NOS cotisations sociales, de plus de 40 ans de travail !
C’est un détournement de fonds que de prendre les cotisations des salariés pour la retraite (pour payer la pension des retraités actuels, comme demain d'autres paieront pour ceux actuellement en activité, comme les retraités actuels ont payé celle des autres) pour en faire tout autre chose !
De plus, sur une partie de la CSG, on paye l’impôt sur le revenu sur de l'argent que l'on ne touche pas (!!), on paye un impôt (sur le revenu) sur quelque chose qui est déjà un impôt (la csg). Ils font forts les escrocs... qui se sont supprimés l'ISF !
NOS PENSIONS DÉSINDEXÉES DES PRIX !
Non seulement, il n'a pas enlevé sa taxe inad-missible sur nos pensions pour tous, mais il a ajouté en plus... le blocage des pensions et leurs désindexations de la hausse des prix pour tous, ce qui nous frappe encore plus !
Après le blocage en 2018, le report de la date de revalorisation (au total, une année perdue)… Voici, depuis ce début 2019, notre pension désindexée de la hausse des prix : 0,3% au lieu de 1,7% selon l’indice officiel !
--> 1,4% de perte sèche mensuelle supplémentaire ! Avec les meilleurs vœux du président et de son gouvernement de millionnaires !
Il y en a plus que marre de cette haine anti-retraité ! Retraités qui ont travaillé et cotisé plus de 40 ans ! Certains, comme chez nous, à la SNPE aujourd’hui ArianeGroup, le nez et les poumons exposés sur des produits criminels (amiante, trichloréthylène, benzène etc.. tous aujourd'hui classés cancérigènes).
Tous nos malades, nos morts, dont, « responsables mais pas coupables », ils se contrefoutent, et avec, en prime, le danger permanent pyrotechnique, qui a fait encore, il y a peu, un jeune ouvrier mort et plusieurs autres brûlés.
"La génération dorée", "des enfants gâtés", comme osent le dire et l’écrire des députés, des gouvernants et même des dits journalistes !
Pas besoin de grand blablabla ! La seule solution c’est la réindexation de notre retraite à minima sur la hausse des prix et le retrait pur et simple de cette hausse CSG !
Et nous rendre ce qu’ils nous ont volé !
Pendant ce temps, la suppression de l’ISF (dont la valeur globale est équivalente à la taxation des retraites) est maintenu ! On paye pour eux. Un choix d’injustice de classe qui continue ! Notre lutte, aussi, continue, plus que jamais !
RETRAITES COMPLEMENTAIRES : COMME DES BAGNOLES !
Un accord sur les retraites complémentaires a obtenu l’aval de syndicats (CGC, CFDT, CFTC). Cet accord orchestré par le Medef, qui l’a qualifié « d’historique », aboutit à la même conclusion que les autres : ce sont les salariés, chômeurs, retraités qui sont appelés à payer l’addition du refus d’engager une plus juste répartition des richesses !
Cet « accord » entre en application à compter de ce 1er janvier 2019. Comme pour des bagnoles, c’est dire comment on est considéré, il instaure un système malus/bonus pour les départs à la retraite. Il s’agit d’inciter les salariés à travailler une année de plus, une fois qu'ils ont rempli les conditions né-cessaires pour partir avec une retraite taux plein (âge de 62 ans et durée de cotisation de 41,5 ans).
--> Un salarié qui prend sa retraite à 62 ans voit sa complémentaire amputée de 10% la 1ère année, 10% la 2ème, et 10% la 3ème, avant de récupérer une retraite à taux plein à 65 ans. S'il travaille jusqu'à 63 ans (soit + 4 trimestres) ce malus serait annulé.
--> Un salarié disposant de ses annuités à 64 ans devrait attendre 65 ans, pour partir à la retraite sans décote. Des bonifications de 10, 20, 30% seraient appliquées pendant 1 an pour les salariés restant en activité 2, 3 ou 4 ans de plus. Les retraités exonérés de CSG ne seraient pas concernés.
Cet « accord » instaure aussi :
--> Désindexation de la pension (indice des prix moins 1 point)
--> Décalage de la date 1er novembre (au lieu d'avril)
--> Diminution de 1% du point retraite. Augmentation du prix d'achat du point pendant 3 ans…
--> Fusion régimes Agirc et Arrco, ce qui est fait.
--> Augmentation de 5% de la tranche pour un cadre au dessus du plafond sécu.
Tout pour baisser le niveau des pensions ! Ainsi, un salarié avec 1800 € (pension= 1300 €) aura une baisse de pension de 50 €/mois soit 600 €/an. Cela pénalise durement les salariés car la complémentaire pèse pour 25%, et parfois plus de 50% pour les cadres.