L'article de "la tribune" du 2 octobre
 
« L’Etat va pousser SNPE dans les bras de Safran »
 
Défense : Acté par l’Elysée, le rapprochement des activités de défense de SNPE par Safran est imminent. Le motoriste va prendre le leadership de la propulsion solide.
 
Le big bang dans la propulsion solide en France  est imminent (voir « la Tribune » du 18 juin). L’objectif pour l’Etat est de rapprocher les acti-vités de défense de SNPE du groupe Safran.  Selon nos informations, les pouvoirs publics sont convaincus de la néces-sité de ce rapprochement. Et surtout d’enclencher le processus d’une opération baptisée Héraklès et lancée…il y a près de dix ans en 1999. « La décision qui a été actée par l’Elysée, est prise », explique-t-on au sein de l’Etat.
 
Concrètement, le propergoliste SNPE Matériaux Energétiques (SME), qui réalise 260 millions d’euros de chiffre d’affaires dans la fabrication de carburant de missiles et du lanceur Ariane 5, est appelé à fusionner avec le motoriste Snecma Propulsion Solide (SPS), filiale du groupe Safran, sous le contrôle de ce dernier.
 
Clairement, la France a choisi le modèle américain où les deux fournisseurs nationaux de propergols solides ATK et Aerojet sont à la fois propergolistes et motoristes.Le calendrier de l’opération n’est pas défini mais son processus doit être lancé « avant la fin de l’année », précise-t-on.
 
L’audit des comptes (due dili-gence) devrait rapidement être en-gagé. Opposé de longue date à cette opération, le PDG de SNPE, Jacques Zyss, devra se plier à cette décision. Sinon, affirme-t-on, il devra partir pour ne pas ralentir l’opération. Il doute qu’un « mécanicien-électronicien [Sa-fran, Ndlr] puisse devenir un chimiste stratégique ». Surtout « à l’aune du temps très court et des émois des marchés financiers ».
 
Montée en puissance
 
Ce projet n’est pas vu également d’un bon œil par EADS, plus précisément Astrium. La filiale spatiale du groupe européen s’irrite, en tant que maître d’œuvre industriel du lanceur Ariane 5, de voir son partenaire Safran monter en puissance dans ce pro¬gramme européen emblématique. Astrium avait dû batailler en 2003 pour s’affirmer dans le rôle de chef de file industriel vis-à-vis de l’ensemble des sous-traitants d’Ariane 5, notamment face au motoriste équi¬pementier Snecma (devenu Safran).
 
C’est d’ailleurs pour cela que Jacques Zyss préconisait ces derniers mois, avec la bienveillance d’EADS, une ouverture du capital de SME, à Safran et au groupe présidé par Louis Gallois. Au mieux afin de faire capoter l’opération, sinon pour neutraliser Safran. Il semble qu’il est perdu son combat. »
 
Article de Michel Cabirol, dans la Tribune du 2 Octobre 2008
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Hérakles, Projet mis en route ?
Hérakles
 
Le projet mis en route ?
Deux jours après le CE de St Médard, où la direction affirmait que SUD CRB avait « mal interprété » les propos du double PDG SNPE-SME, Mr Zyss, « qu’ il n’y avait rien de nouveau» et que les déclarations de Mr Engerand, PDG de SPS, « n’étaient que ses souhaits », la Tribune par le journaliste Mi-chel Cabirol, affirme que « l’Elysée a acté le rapprochement des activités de défense de SNPE par Safran ».
 
D’un côté c’est « tout va très bien Madame la Marquise », de l’autre on nous dit que le « loup » est sorti du bois et qu’il a l’autorisation du « Grand Chef » pour manger la « chèvre de Mr Seguin ». Le « Loup » ne  cache plus que son festin se fera avant la fin de l’année. Le journaliste de « La Tribune » dans ses autres articles allait dans le même sens, c’est-à-dire que dans les différentes options de regroupement proposées, c’était Héraklès qui l’emportait.
 
Dans son article il affirme que « SNPE Ma¬tériaux Energétiques (SME) est appelé à fusionner avec le motoriste Snecma Propulsion Solide (SPS), filiale de Safran, sous le contrôle de ce dernier ».
 
Pour cela il cite des sources étatiques. Fait-il partie des milieux autorisés ? Ce dos-sier ne serait-il plus secret défense ? Est-ce de la propagande du lobby pro-Safran au sein de l’Etat ? Par contre il finit son article par « il semble (Jacques Zyss) qu’il est perdu son combat ». Ce n’est plus une certitude !
Notre direction de Groupe, face à cette campagne adopte la « politique de l’autruche ». Elle donne des informations au CRB qui ne sont pas « claires » puis c’est « vous avez mal compris ».
 
Le Mardi 7 Octobre a lieu au siège une réunion direction-coordinateurs. Mr Zyss, double PDG SNPE-SME y sera-t-il ? Pour SUD, c’est notre demande. Il est inadmissible que la direction cache des informations quand c’est le devenir des salariés qui est en jeu. Nous voulons des réponses :
 
Qu’en est-il du projet Eureka ? Qu’en est-il d’Héraklès ? Ce dernier est-il validé par l’Elysée ? Quel avenir pour le CEP et l’ensemble du personnel travaillant pour le CEP ? Quel avenir pour le CRB ? Quel devenir pour les filiales du groupe qui ne sont pas SME ? Que devient Roxel ?
Non à la privatisation !
 
Le projet Héraklès c’est la privatisation de la SNPE ou tout au moins de SME. Eureka c’est aussi la privatisation avec l’ouverture du capital à des entreprises privées comme EADS et SPS.
 
Cette politique de privatisation « à tout  va » comme on le voit aussi aujourd’hui pour la Poste, c’est le démantèlement du service public. La défense en fait partie aussi.
Peut-on confier au privé l’ensemble de la gestion de la défense stratégique ?
 
La privatisation n’est jamais bonne pour les salariés et les citoyens. Il faudra la combattre ! L’actualité financière inter-nationale montre bien le danger du « tout au privé ». Nos dirigeants ne défendent le service public que pour « nationaliser les dettes ».
Hérakles
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sud.snpe@snpe-syndicat.fr
Les seuls combats perdus d‘avance sont ceux que l‘on ne mène pas
 



  
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