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Tract Comité Groupe et CCE juillet/08
Comité de Groupe et CCE du 2 Juillet 2008
Tout va très bien, tout va très bien...
Et bien, ces deux réunions ont donc commencé en chanson, par un vieux refrain déjà entendu quelque part : « Tout va très bien, madame la Marquise »
 
Pour SME, c’est la vie en rose…
 
Les résultats 2007 laissent apparaître un résultat net de + 2,6 M€ pour 2007.
 
La montée en série du M51 doit compenser la baisse du développement avec un chiffre d’affaires de 34,7 M€ en 2007 et un budget 2008 estimé à 42,3M€.
 
La direction estime que le passage du développement à la série s’est bien passé du point de vue social grâce au plan amiante à ESM et aux départs volontaires sur le CRB.
 
Selon elle, l’avenir du stratégique, sauf catastrophe, semble assuré à long terme. Le niveau de recherche  avec 14,3M€ est en net redressement. La direction estime avoir convaincu la DGA que faute de moyens, la France risquait de perdre des compétences dans la propulsion solide.
 
Les négociations avec la DGA semble s’orienter vers la recherche de propergols plus performants, avec des « obligations » de résultats dans des délais contractuels. Ce qui, selon Syndex (cabinet comptable du CCE), est une nouveauté qui risque de nécessiter quelques évolutions de mentalité chez les chercheurs.
 
Après une forte baisse des effectifs du CRB, la direction estime que dans l’état actuel de l’effectif, elle  est capable de  maintenir les compétences nécessaires pour faire face à ces futurs challenges dans la propulsion sans à avoir recours aux EAF complémentaires. (Etudes Auto Financées, compensation financière du groupe par manque de budget).
 
CEP
 
La sécurité automobile (deuxième activité de SME) a réalisé un chiffre d’affaires de 35.7M€ en 2007 (en progression de 3% par rapport à 2006)  et en avance de 2,7M€ (+7%) par rapport au prévisionnel. Le résultat d’exploitation de ce secteur reste positif. Le budget 2008 est estimé à 33,7M€.
 
Les productions extrudées restent largement prédominantes avec 85% de la production. Cette situation est favorable à SME et les marges sur les extrudés sont plus importantes que sur le pastillé. Selon la direction la mise en œuvre du pastillé est plus complexe  et la différence de coût ne semble pas évidente avec l’extrudé.
 
La direction estime que l’outil de production de SME est suffisant pour assumer la charge  en flux tiré avec 2 lignes d’extrusion et 2 lignes de pastillage.
 
DMP
 
Les activités « DMP Environnement » et « Valorisations techniques » ont un chiffre d’affaires de respectivement 3,5M€ et 1,8M€. Ces activités posent un problème en termes de résultat d’exploitation.
 
BENEFICES SME
 
Le résultat net d’exploitation 2007 de SME s’élève à 17,3M€, il est estimé à 11M€ pour 2008.
 
EURENCO
 
Cette filiale serait le problème majeur de SME. Malgré un chiffre d’affaires 2007 de 82,7M€ en hausse par rapport à 2006, le résultat d’exploitation reste négatif à -16,8M€. A Eurenco, l’activité NEH (additif carburant) assure plus de 70% du chiffre d’affaire.
 
Les déficits successifs n’ont fait que dégrader sa situation financière et aujourd’hui une recapitalisation est obligatoire, et cette augmentation passe mal au niveau des actionnaires scandinaves. La direction est en discussion avec les scandinaves pour étudier des solutions pour l’après 2008.Selon la direction, les relations avec ces derniers sont de plus en plus tendues. De plus, il y aurait des  problèmes sur les boîtiers modulaires. D’éventuelles commandes sont en attente.
 
ROXEL
 
La société serait également dans une position délicate. Son chiffre d’affaires 80M€ en 2007 est en progression par rapport à 2006 et est prévu à 70M€ pour 2008. Il faut noter que PROTAC a été rachetée à MBDA et que ces 2 sociétés devraient fusionner d’ici la fin de l’année.
 
BNC
 
La société est en danger car elle n’a aucun projet d’avenir. Son chiffre d’affaires est en perpétuel baisse, prévu à 64,9M€ pour 2007 il s’est réalisé à 56,1M€ est estimé à 51,2M€ pour 2008. Le cabinet «Syndex » estime que BNC faute d’investissements est en difficulté.Pour lui, Il semblerait urgent de préparer la reconversion industrielle du bassin d’emploi de Bergerac, car l’enjeu n’est plus la production de nitrocellulose mais le maintien des emplois. Les démarches engagées vont dans le bon sens mais elles sont insuffisantes.
 
ISOCHEM
 
Son chiffre d’affaires budgétisé à 117M€ en 2007 s’est élevé à 123,6M€ du fait de commandes supplémentaires de PZL, le budget 2008 est estimé à 95M€. Pour 2007 le résultat d’exploitation est positif de 17M€ du à la cession de Néomps. En 2007 la SNPE a procédé à une augmentation de capital de 100M€.Les effectifs sont toujours en baisse : 595 salariés en 2006, 539 en 2007.Framochemj, filiale hongroise d’Isochem est en vente et sera certainement vendue d’ici la fin de l’année. Isochem n’est pas à vendre, mais les dirigeants attendent l’opportunité d’un éventuel repreneur.Mais à part ça, madame la Marquise...  Tout va très bien,  tout va très bien !
La déclaration de SUD
Aujourd’hui où le Livre Blanc délivre ses directives, nous sommes très inquiets sur le devenir des salariés du groupe SNPE ou de ce qu’il en reste. Le Livre Blanc précise que dans le secteur spatial, la France est le seul Etat européen a développer  des missiles balistiques et que la fin du développement du M51 pose des problèmes de maintien des compétences de la filière stratégique.
 
Avez-vous d’autres informations à apporter aux salariés pour la pérennité du CRB et du secteur développement de Saint Médard ? Le Livre Blanc stipule aussi qu’il faut européaniser l’industrie de la défense,  que le cadre européen doit être privilégié et que la politique d’acquisition doit inclure une dimension d’achat sur le marché mondial.
 
Tous ces faits posent de graves problèmes dans toutes les entités et sur tous les établissements du groupe SNPE. Les salariés attendent aussi des réponses concrètes de votre part ? Les salariés du CEP sont aussi  très inquiets avec les différents incidents survenus cette année et sur le report de certains investissements sur ESM.
 
Ces salariés attendent aussi d’être rassurés sur le mariage forcé ou désiré entre SME et SAFRAN,  auriez-vous d’autres  informations que celles que l’on découvre chaque semaine dans les médias? Depuis votre arrivée à la tête du groupe SNPE vous n’avez eu de cesse de mettre en action la politique de l’actionnaire qui vous imposait de rester sur notre périmètre d’activité pour survivre et diminuer l’endettement du groupe, tout cela vous l’avez réalisé avec un certain succès, mais sur le dos des salariés.
 
SUD dénonce l’éternelle diminution d’effectif aussi bien sur SME que sur le groupe SNPE  avec moins 21% d’effectif en moins sur ces 2 dernières années.
L’exercice 2007 comptabilise  moins 676 salariés dont 522 départs liés aux différentes cessions de l’année.
Nous regrettons que les recrutements ne soient pas à la hauteur des prévisions. A ce jour, tous « les fleurons » du groupe ont été bradés (DMC, Nobel, Neomps ….) bientôt se sera le tour de la chimie fine et certainement, selon des rumeurs feutrées, le mariage forcé de  SME avec on ne sait qui.
 
Les salariés en ont assez, ils ne connaissent toujours pas leur devenir et ce qu’ils vont devoir endurer dans les mois à venir. Ils attendent  Monsieur le Président des réponses concrètes à leurs angoisses ?
 
Pour SUD notre position n’a toujours pas changé, nous sommes les représentants des salariés et nous soutenons et défendons leurs intérêts.Nous nous opposerons à tout projet qui pourrait être une menace pour les emplois, les conditions de travail, les conditions de vie et à toute sorte de privatisation.Sachez aussi Mr le PDG, que les salariés attendent avec impatience que leurs pouvoirs d’achat soient nettement améliorés.Les chiffres INSEE de ce premier semestre laissent apparaître une hausse de plus de 3,3% sur l’année, nous vous demandons d’organiser une réunion pour renégocier les salaires pour 2008.Réponse unique de Mr Zyss : La seule et unique réponse à nos questions de notre double PDG, qui n’était présent qu’au comité de groupe, concerne la demande de renégociation des salaires. Elle est négative.  Peut-être que l’inflation n’est pas ressentie de la même manière pour tout le monde et que à ce sujet aussi, « tout va très bien, Madame la Marquise ».Au CCE, Mr Austruy, qui suppléait Mr Zyss,  a dit qu’il donnerait sa réponse en Septembre pour savoir s’il y allait avoir réouverture des négociations salariales avant la fin de l’année. Sud continuera à revendiquer cette renégociation si la réponse est négative, et si le beau temps a manqué jusqu’ici, peut être que la rentrée sera chaude !SUD a dénoncé la multiplication du nombre d’intérimaires sur St Médard. La direction s’est réfugié derrière le Livre blanc et l’incertitude de l’avenir. Cet argument est fallacieux !
D'autres Infos
Accord temps partiel.
 
Sud a signé l’accord, malgré le fait que la direction ne nous a pas octroyé d’AG pour pouvoir plus facilement consulter le personnel.  En complément d’information, si les cotisations sont prises en charge à temps plein pour les retraites dans la limite de 4 ans, pour le calcul amiante, c’est le salaire perçu qui compte.
 
Erratum.
 
Contrairement à ce que nous avions écrit, cet accord s’applique aux personnes qui choisiront de travailler à temps partiel d’une durée inférieure ou égale à 50 %.
 
Collecte grève SPS.
 
La collecte de solidarité réalisée par SUD et la CGT a été remise aux représentants de SUD SPS  qui la transmettra à qui de droit. Son  montant  était de 253,10 €. Nous remercions toutes celles et tous ceux qui ont participé. Si nous avons tous besoin de rehausser notre pouvoir d’achat, nous aurons tous besoin d’être solidaires et ce, au-delà de l’entreprise.
Comité de Groupe SNPE
Contact Webmestre
sud.snpe@snpe-syndicat.fr
Les seuls combats perdus d‘avance sont ceux que l‘on ne mène pas
 



  
St Médard
Le Bouchet